top of page

Revolution du Jasmin

Avant la révolution :

Décembre 2010 ; une vague contestataire démarre en Tunisie. Le peuple , aspirant à être libre et à vivre dans un Etat démocratique veut être débarrassé de toute corruption. 

En effet, avant le fameux 14 Janvier, un peuple entier était réduit au silence, et à ne pas pouvoir penser et s'exprimer de manière libre ; aucune liberté d’expression, d’opinion ou de liberté de penser.

 Les régimes beylicaux et dictatoriaux successifs pratiquaient la torture à l’image de Ben Ali, qui enfermait et torturait de nombreux politiques et opposants dans les sous sols du Ministère de l’Interieur.Ils  ont été victime de  l'obscurantisme pour avoir combattu pour les libertés dans le cadre sociopolitique. Non seulement les opposants ont subi les frasques du régime, mais les considérés "déviants"(comme les homosexuels) ont aussi subi la pression sociale.

 

Qu’est ce que la révolution a engendré ?

 

Ces facteurs ont fait qu'après la Révolution, plusieurs voix se sont élevées de toutes parts ; les partis politiques explosent et divisent le peuple. D'un côté, Ennahdha , l'Islam politique qui rassemble religieux et Tunisie profonde des régions défavorisées et de l'autre Nidaa Touness qui constitue la pseudo élite intellectuelle de la Tunisie.

Les revendications augmentent, et celles d'ordre sexuel se font de plus en plus importantes.Le manque de libertés est l'une des multiples frustrations des jeunes qui commencent même à parler de révolution sexuelle.

Aussi des associations émergent de toutes parts et luttent contre la discrimination des minorités sexuelles (homosexuels, etc..) à l’image d’associations comme « Shems » ou « Sans restriction ».D’autres associations quant à elles, militent, contre le manque d’éducation sexuelle qui engendre des MST comme « l’Association tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles ».

Les artistes, eux, s’engagent à leur manière en créant des œuvres ayant pour but de sensibiliser le Tunisien. Nejma Kousri Labidi (interview) , à par exemple photographié des couples homosexuels devant la Coupole, lieu important de la Banlieue Nord de Tunis pour dénoncer L'article 230 du Code pénal de 1913 qui prévoit jusqu'à trois ans de prison pour sodomie entre adultes consentants. D’autres se sont tournés vers le cinéma pour s’exprimer comme la réalisatrice Leyla Bouzid qui traite de la sexualité en Tunisie, fait insolite dans le cinéma. Dans son  court-métrage intitulé « Soubresauts » elle raconte l’histoire d’une adolescente des quartiers bourgeois de Tunis ayant perdu sa virginité ainsi que ses rapports avec sa mère, qui découvre que sa fille a transgressé un interdit. Ou encore, dans « A peine j’ouvre les yeux » son premier long-métrage, la réalisatrice expose des scènes de nudité et de rapports intimes rarement vues dans le cinéma Tunisien ; à travers celles-ci elle filme le vrai rapport à la sexualité des jeunes Tunisiens.

 

Mais, ces revendications qui se font plus ou moins capitales selon l'âge, le sexe, ou encore la classe sociale restent freinées par les mœurs : dans ce cas on ne peut espérer qu'une évolution à défaut d'une révolution.

bottom of page