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Traditions et moeurs

Cultures , coutumes

 

La Tunisie a été un carrefour de différentes  civilisations et de cultures amazighe, punique, romaine, juive, chrétienne, arabe, musulmane, turque et française. Un héritage de quelques 3 000 ans d’histoire, qui témoigne d’un pays qui, par sa position géographique en plein bassin méditerranéen, a été au cÅ“ur du mouvement d’expansion des grandes civilisations des principales religions monothéistes.

La Tunisie est donc un pays riche en cultures et en traditions, qui sont ancrées dans la société tunisienne depuis des siècles déjà.

En effet, mœurs et traditions sont nombreux dans la société Tunisienne et occupent une place essentielle, surtout chez les personnes âgées, plus attachées aux coutumes d’antan.

 

 Les traditions tunisiennes sont nombreuses et variés que ce soit dans la vie sociale avec les fêtes et toutes sortes de « Aid Â» mais aussi dans la vie familiale où les traditions détiennent un rôle important. De plus la majorité des traditions sont profondément inspirés de l’Islam, tirées du Coran.

Ainsi les faits et gestes des Tunisiens sont régis par des traditions , des normes et des valeurs qu'ils doivent suivre au risque de subir les représailles de la société.

 

 

 

Le Tunisien & la sexualité

Même la sexualité dans notre pays est dictée , ainsi les  femmes se doivent de rester vierges jusqu’au mariage.Cependant l’homme lui peut dévier ces traditions et ne risque en aucun cas d’être victime des jugements de la société et on dira même qu' un homme doit avoir un minimum d’expérience avant le mariage.

En revanche si on inverse les rôles, la situation est totalement différente du coté des femmes. En effet en Tunisie une femme qui perd sa virginité sera étiquetée comme déviante aux normes de la société et sera regardé d’un mauvais Å“il on la traitera de ‘ femme de petite vertu â€˜ ‘de non croyante ‘ voir même de ‘prostituée’ La sexualité divise donc au sein de la société. D’ailleurs le débat sur le regard que porte la société sur la personne sont des sujets qui reviennent souvent dans l’actualité et qui posent de réelles questions quand au développement des mentalités.

 

Comme Michel Foucault l’explique dans son ouvrage Réflexion sur l’histoire de l’Occident , « la sexualité est un point de passage particulièrement dense pour les relations de pouvoir entre hommes et femmes , entre jeunes et vieux entre parents et progénitures, entre éducateurs et laïcs , entre une administration et une population. Â» Le choc générationnel apparait d’autant plus important puisque la sexualité est un sujet tabou au sein de la famille tunisienne et notamment dans les classes sociales défavorisées : la pression infligée par l’environnement social n’est pas négligeable.

De manière générale , les personnes les moins éduquées ne jugent pas que ce sujet ait une place primordiale dans la société ou que le débat soit nécessaire. Les personnes âgées ont quant à elle , une influence telle qu’il est impossible de pouvoir voir une évolution se dessiner dans les mentalités des Tunisiens.

Pire encore : on ignore le terme de sexualité, on le vulgarise et on rejette l’acte sexuel pour des raisons multiples , d’ordre religieux souvent mais aussi par ancrage dans les traditions et crainte du rejet de la différence.

La femme , qui est supposée être désirée est coupable de séduire tandis que l’Homme devient coupable de désirer. Néanmoins , on observe de nombreux paradoxes. Même si les personnes âgées restent les plus attachées aux traditions , les jeunes n’en sont pas en reste puisque certains ont peur du jugement de la société.

 

L’hypocrisie est de mise chez les hommes puisqu’ils ont envie de gouter à l’interdit , soit au sexe mais qu’ils ont envie d’être le premier a déflorer leur future épouse. Or , si la femme n’a pas de rapports sexuels avant le mariage, elle est coincée , prude mais en revanche si elle en a , elle risque de ne pas se marier et devient un objet « usagé Â». En Tunisie, le comportement sexuel masculin est un continent non encore exploré.

 

Dans ce travail, nous avons essayé de rapporter les connaissances et les attitudes des hommes en matière de sexualité, de tracer un profil des comportements sexuels des hommes en Tunisie et d’analyser les facteurs qui le déterminent a travers  le rapport de Hichem Troudi (Service de psychiatrie ‘’E’’, Hôpital Razi, 2010, La Manouba).Il ressort de notre étude que le poids des traditions reste lourd avec 83,7 % des hommes qui pensent qu’une femme doit préserver sa virginité jusqu’au mariage et 77,3 % qui pensent que l’homosexualité est la pratique sexuelle la plus mal acceptée par la société. 85,6 % des hommes se sont masturbés et un homme sur trois reconnaît avoir eu une relation homosexuelle et avoir pratiqué les rapports anaux avec leur partenaire. L’âge du premier rapport était de 28,1 an.

 

Le double discours est réel en Tunisie et il constitue un frein s’opposant a tout développement tout en illustrant la dichotomie des jeunes.

Hommes/Femmes : Il y a t-il une vraie différence ?

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